Aliyanna Kutho, Miss Global DR Congo 2025

En route pour de nouvelles aventures…

 ESIMBI Magazine : Qui est Aliyanna Kutho ?

Je suis Khuto Aliyanna. Miss global RDC 2025, je suis une jeune femme de 18 ans, ambitieuse, passionnée par la justice sociale, l’élégance et la cause des enfants. Ayant grandi en France, où je poursuis actuellement des études en science politique avec l’ambition de devenir avocate, puis de m’engager en politique. Je crois profondément au pouvoir de l’éducation, de la représentation et de la détermination.

Vous avez été récemment élue Miss Global DR Congo. Quel a été votre ressenti ?

C’était un mélange puissant d’émotion, de gratitude et de responsabilité. J’ai ressenti l’honneur de représenter une nation aussi riche, belle et forte que la RDC, mais aussi le poids symbolique de cette couronne: celle de toutes les jeunes filles qui rêvent grand, malgré les obstacles. Ce moment a marqué le début d’un engagement encore plus profond envers mon pays et sa jeunesse.

 
 

Quel est votre meilleur souvenir de cette aventure ?

 Je dirais que ce sont les moments échangés entre candidates, les moments de complicité, de sororité, d’entraide. Nous venions de pays différents, avec des parcours uniques, mais nous étions unies par une même envie de représenter avec fierté nos cultures. Ces instants m’ont prouvé que la beauté est d’abord humaine.

Avez-vous vécu en colocation avec les autres candidates ? Si oui, comment cela s’est-il passé ?

Oui ! Et c’était vraiment… génial! Imaginez un hôtel rempli de femmes brillantes, inspirantes, drôles, avec des cultures différentes mais une même passion : représenter leur pays. Entre fous rires, discussions profondes à 2h du matin avec sa colocataire et moments de partage. De vraies amitiés sont nées là-bas.

Quelle a été la réaction de vos proches face à cette victoire ?

Ils étaient tellement heureux ! Ma famille a même fait le voyage jusqu’au Cambodge et en Thaïlande pour me soutenir, et ça m’a profondément touchée. Les voir dans le public, me regarder avec fierté, crier mon nom, pleurer de joie… C’était un moment que je n’oublierai jamais. Ce qui m’a le plus émue, c’est tout l’amour que j’ai reçu. Un groupe « team aliyanna » a été créé et mes proches se sont vraiment mobilisés. Ils ont voté pour moi, partagé sur les réseaux, m’ont envoyé des mots d’encouragement tous les jours… Je me suis sentie entourée, portée, aimée. Cette victoire, je la dois à eux. Elle nous appartient à tous.

 
 

Que voudriez-vous faire pour le Congo ?

Mon plus grand rêve est de voir une jeunesse congolaise épanouie, éduquée, écoutée. Je veux être une actrice du changement en investissant dans l’accès à l’éducation et la promotion d’une image forte et inspirante de la femme congolaise. Je veux qu’on arrête de parler du Congo uniquement à travers ses danses. Il est temps de mettre en lumière ses richesses humaines. C’est une terre de richesses. Sa diversité climatique, sa faune exceptionnelle, ses paysages majestueux, ses danses, ses chants traditionnels… tout cela mérite d’être connu, reconnu, célébré.

Parlez-nous de votre projet humanitaire.

Mon projet humanitaire est centré sur l’accès à l’éducation de la jeunesse congolaise. Je suis convaincue que l’éducation est la clé de tout changement durable. Trop d’enfants, surtout dans les zones rurales, n’ont pas accès à une scolarité de qualité. Mon objectif est de créer des initiatives concrètes pour leur offrir des opportunités : construction d’espaces dédiés aux jeunes, distribution de fournitures, accompagnement pédagogique à travers des tutorats et sensibilisation des familles à l’importance de l’école. Investir dans la jeunesse congolaise, c’est investir dans notre avenir collectif.

Qui sont les personnes qui vous inspirent ?

Je suis inspirée par toutes les femmes qui transforment leur douleur en puissance. Toutes ces femmes congolaises qui dans l’ombre, élèvent des familles, résistent, créent. Elles sont les héroïnes silencieuses de notre pays. Et je puise aussi beaucoup de force dans la jeunesse: dans leurs rêves, je retrouve ma propre foi.

La solidarité est-elle présente dans la diaspora congolaise ?

Elle existe, mais elle pourrait être encore plus forte. Il y a tant de talents, de ressources, de compétences dans notre diaspora. Si nous arrivons à fédérer, à collaborer au lieu de nous diviser, nous serons une véritable force. Je crois à une solidarité ambitieuse, constructive, tournée vers l’avenir.

Quel impact une Miss Congo doit-elle avoir sur sa communauté ?

Une Miss Congo doit être un miroir et un moteur. Un miroir pour que les jeunes filles se reconnaissent en elle, et un moteur pour les pousser à croire qu’elles peuvent aller plus loin. Elle doit porter des valeurs, mais surtout des projets. Être présente sur le terrain, écouter, agir. La couronne ne doit pas être un symbole de distance, mais de proximité.

Que doit-on attendre de vous et du comité Miss Global en 2025 ?

Beaucoup de choses ! Des actions concrètes, des campagnes de sensibilisation, des projets à impact social, mais aussi des messages forts, portés haut. Avec le comité Miss Global, nous voulons bâtir une plateforme qui valorise l’intelligence, la culture et la beauté congolaise. 2025 sera l’année de l’audace, de la bienveillance et de la transformation.

STYLING ET DIRECTION 

Artistique : STUDIO61 

Photographe : Diana

Coiffure et maquillage : levelbeauty1